Lorsqu’un antisémite n’est pas un antisémite
Arthur Neslen
publié le lundi 16 avril 2007.
Arthur Neslen, journaliste juif de Tel Aviv, pointe le ridicule d’un politiquement correct qui gomme la frontière entre critique du sionisme et antisémitisme.
Qu’est-ce qu’Einstein, Mahatma Gandhi, Ehoud Olmert et, oui, moi, avons
tous en commun ? Nous pourrions chacun être censurés pour racisme selon
la « définition de l’antisémitisme » de l’observatoire européen des
phénomènes racistes et xénophobes (EUMC en anglais) qui été adoptée la semaine dernière par l’Union Nationale des Etudiants du Royaume-Uni en tant que règle officielle. Cette définition a récemment évincé toute celles qui existaient avant elle, se voyant approuvée par tous et partout, du All Party Parliamentary Report on anti-semitism au délégué spécial pour la lutte contre l’antisémitisme
du Département d’Etat américain. Le gouvernement britannique a promis
de réexaminer sa propre définition de l’antisémitisme si l’organisme
successeur de l’EUMC, la Fundamental Rights Agency, ratifie cette nouvelle lingua franca. Il est vraiment quelque peu choquant de découvrir que
cette définition a été en grande partie rédigée par un partisan
d’Israël, qui donne des conférences sur la façon de gommer la
distinction entre l’antisionisme et la haine du juif. Kenneth Stern est l’expert du Comité Juif Américain sur les questions d’antisémitisme. Dans « Définir l’antisémitisme » une étude
publiée par l’institut Stephen Roth de l’université de Tel Aviv, il a
expliqué comment il a développé le projet de définition « avec d’autres
experts » lors du deuxième semestre de 2004. En substance, il s’agissait pour lui de mettre sur le
même plan la haine religieuse et raciale des juifs avec ce qu’il a
appelé l’antisémitisme « politique ».
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